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Réflexion biblique

2e dimanche de l’Avent, année B

24 décembre 2020

Mc 1(1-8)

Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu. Il est écrit dans Isaïe, le prophète :

Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin. Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers.

Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés.

Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Il proclamait :

« Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »

Méditation

L’évangéliste Marc commence son récit de la vie de Jésus en utilisant la parole « Évangile ». Du grec εὐαγγέλιον, euangélion c.à.d. bonne ou grande nouvelle, ce terme était utilisé chez les Anciens pour annoncer un évènement officiel très important comme la naissance d’un empereur ou la victoire militaire contre un ennemi.

Marc ne raconte pas la naissance de Jésus, mais tout de suite il nous révèle son identité : il est le Christ, celui qui a reçu l’onction royale, le messie attendu pour libérer son peuple de l’oppression et de la servitude. La venue de Jésus parmi les hommes est la bonne nouvelle de la naissance d’un empereur, elle marque la victoire définitive contre l’ennemi de toute l’humanité et le début d’un nouveau règne, celui du Fils de Dieu.

En citant le prophète Isaïe, Marc fait allusion au fait que c’est Jean le baptiste celui qui annonce la venue de ce libérateur tant attendu par le peuple. Il crie dans le désert, il exhorte les gens à préparer les chemins du Seigneur par la conversion. Il plonge les baptisés dans l’eau comme signe de pénitence, mais ça reste quand même un signe extérieur et un geste humain. Jean le baptiste est toujours dans une logique ancienne : on doit être pur pour que vienne le messie. Mais en même temps il pressent la nouveauté de celui qui vient après lui : Le baptême réalisé par Jésus sera dans l’Esprit Saint : notre purification spirituelle et notre conversion est l’œuvre du Seigneur, nous n’avons qu’à nous laisser immerger dans l’amour immense et inconditionnel de Dieu.

 

Prions :

Seigneur Dieu, source de toute nouveauté, plonge-nous dans ton Esprit et donne-nous des cœurs généreux et ouverts, adaptés à l’avenir que tu nous prépares par Jésus le Christ ton Fils. Amen. (Cf. Prions en Église, dimanche 6 décembre 2020)

 

Pour lire les lectures de la messe en intégralité veuillez visiter :

https://www.aelf.org/2020-12-06/romain/messe

1er dimanche de l’Avent, année B

29 novembre 2020

Mc 13(33-37)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Prenez garde, restez éveillés : car vous ne savez pas quand ce sera le moment.
C’est comme un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et demandé au portier de veiller.
Veillez donc, car vous ne savez pas quand vient le maître de la maison, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin ; s’il arrive à l’improviste, il ne faudrait pas qu’il vous trouve endormis.
Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! »

Méditation

La vie est pleine de surprises et d’imprévus, et les évènements douloureux comme on le constate facilement ne manquent jamais. On a beau essayé de rendre la vie « sans problème » ; par la science et la technologie, par la politique et les guerres, par l’émigration et la recherche de nouveaux départs, hélas il n’y a pas de roses sans épines.

Dans l’Évangile de ce dimanche, le premier du temps de l’Avent, le Seigneur nous exhorte à veiller, c.à.d. à être toujours prêt, ne jamais baisser « les armes ». Veiller consiste à attendre avec vigilance et espérance la venue d’un évènement hors du commun et hors de nos capacités et logiques humaines et qui peut changer la donne. Mais c’est dans l’obscurité de la nuit qu’on veille, c’est quand tout semble perdu, et quand nous sommes à bout de nos forces qu’on est demandé d’attendre avec foi et confiance. L’évènement attendu c’est une personne. C’est Jésus Christ, le Fils de Dieu qui vient visiter notre monde, nos vies, nos familles et notre pays afin que sa lumière brille au milieu de l’obscurité.

Le temps de l’Avent (du latin « adventus », avènement) qui commence ce dimanche et qui nous prépare à la fête de Noël, nous invite à ouvrir nos cœurs au Seigneur pour l’accueillir et lui préparer une place pour y naître. Ne manquons pas le rendez-vous.

Maranatha, viens Seigneur Jésus.

 

Prions :

Père très bon, viens réveiller notre foi. Fais-toi connaître à celles et à ceux qui te cherchent et conduis-nous à la rencontre de ton Fils. Amen. (cf. Prions en Église, dimanche 29 novembre 2020)

 

Pour lire les lectures de la messe en intégralité veuillez visiter :

https://www.aelf.org/2020-11-29/romain/messe

3e dimanche de l’Avent, année B

13 décembre 2020

Jn 1(6-8. 19-28)

Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.

Voici le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? » Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. »

Ils lui demandèrent : « Alors qu’en est-il ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Je ne le suis pas. – Es-tu le Prophète annoncé ? » Il répondit : « Non. » Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? »

Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. » Or, ils avaient été envoyés de la part des pharisiens. Ils lui posèrent encore cette question : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? »

Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ; c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. »

Cela s’est passé à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où Jean baptisait.

Méditation:

Jean est le témoin. On ne peut être témoin que de la vérité, autrement, ce serait une falsification, un mensonge. Oui, la vérité a souvent besoin de quelqu’un pour la rendre publique, pour la révéler.

Et de quoi Jean le Baptiste témoigne-t-il ? De la lumière ! C’est étrange ! La lumière de par sa nature brille partout. On ne peut pas ne pas la voir. On ne peut pas ne pas se rendre compte que le soleil s’est déjà levé, et que les ténèbres sont vaincues par le jour. Alors pourquoi le témoin ? Pourquoi quelqu’un qui nous annonce que la lumière déjà luit et que l’heure de nous réveiller de notre sommeil est arrivée ? Peut-être parce qu’on est aveugle, parce qu’on a les yeux scellés et incapables de discerner la lumière de l’obscurité, le vrai du mensonge, le bon du mauvais et le beau de ce qui est laid. On est tellement trompé que le péché devient vertu et ce qui est relatif ou secondaire devient absolu ou prioritaire.

La voix du Baptiste ne trompe pas. Elle n’essaie pas d’édulcorer la vérité. Elle est la voix de celui qui crie dans le désert qu’est devenu notre vie : redressez le chemin du Seigneur. Sortez de votre sommeil et ouvrez vos yeux, le Seigneur se tient au milieu de vous pour vous baptiser dans l’Esprit Saint, c.à.d. dans l’amour et la vérité.

Saurions nous reconnaitre les témoins que le Seigneur envoie continuellement sur nos chemins et oserions-nous devenir nous aussi des témoins de celui qui est la Voie, la Vie et la Vérité ? 

 

Prions

Viens, Seigneur Jésus, viens nous rejoindre. Fais de nous des veilleurs, des veilleuses, des lumières qui percent les ténèbres, des témoins joyeux de ta présence au milieu de nous. Amen. (Cf. Prions en Église, dimanche 13 décembre 2020)  

 

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https://www.aelf.org/2020-12-13/romain/messe

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